La névralgie d’Arnold et Entraînement de force musculaire et mortalité

 In Physiothérapie

La névralgie d’Arnold

La névralgie d’Arnold est caractérisée par une céphalée d’un seul côté de la tête, allant souvent jusqu’à l’œil. Elle est due à une lésion des racines nerveuses émergeant entre les vertèbres C1-C2 ou C2-C3, formant le grand nerf occipital dont le territoire correspond à l’hémicrâne.

Le mécanisme exact par lequel se développe la névralgie est souvent difficile à cerner; une irritation facettaire, un dérangement discal à C2-C3 ou encore un trouble impliquant un muscle ou son fascia sont souvent en cause. Ces facteurs peuvent agir seuls ou en combinaison. Un traumatisme comme un accident de voiture ou les conséquences d’une mauvaise posture, au bureau, à la lecture ou avec un téléphone sont souvent à l’origine du problème.

Le physiothérapeute traite avec succès la majorité des cas à l’aide de techniques de mobilisations (d’articulations et de tissus mous), d’exercices de posture, de remodelage et de renforcement musculaire. Il fournit aussi des conseils adéquats concernant les postures de travail et de loisir. Toutefois, les infiltrations locales de cortisone s’avèrent parfois nécessaires et la médication analgésique peut être utile en complément.

Entraînement de force musculaire
et mortalité

L’étude du Dr J.L Kraschnewski (2016)* de l’université Penn State vient démontrer l’importance de la force musculaire et de sa conservation afin de diminuer les risques de décès prématuré. Elle a suivi une cohorte de citoyens américains de plus de 65 ans sur une période de 15 ans.

Moins de 10% de ceux-ci pratiquaient régulièrement un entraînement de la force musculaire (en moyenne, deux fois semaine). Ces derniers ont été 46% moins enclins à décéder durant la période de suivi comparativement à leurs congénères qui n’incluaient pas l’entraînement de la force dans leur vie.

Afin d’expliquer ces résultats, on pourrait présumer que ceux qui s’entraînaient à la force musculaire étaient déjà, à la base, en meilleure santé. Les auteurs on tenu compte de cet aspect. Ainsi, même après avoir considéré l’indice de masse corporelle, les conditions chroniques comme le diabète ou l’hypertension et l’usage d’alcool ou de tabac, il apparaît que le fait de pratiquer régulièrement un entraînement de la force musculaire diminue quand même le risque de décès prématuré de 19%.

*Kraschnewsky J.L et al. « Is strenght training associated with mortality benefits : A 15 year cohort study of US older adult », Preventive Medecine, volume 87, June 2016, pages 121-127.

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